Match nul

 

Je sors de Slam Dunk, et malgré ses qualités (la salle a bien kiffé, et ce serait de la pure mauvaise foi de nier les qualités du film), pour moi, c'est un gros non en bloc, c'est pas pour moi.

Bon, c'était pas gagné : le basket, la NBA, le sport, rien à carrer, l'ambiance stade, ça me file des frissons de malaise, Slam Dunk, rien à carrer, zéro nostalgie.

Mais Inoue… Mais que des bons retours, voire même on a pu me dire que c'était le film d'anim' de l'année dernière.

J'ai lancé sa chance au réal de me convaincre.

 

Et tout m'a fait souffler, je n'accepte pas cette direction artistique qui se fait passer pour de l'anim 2D passant d'un truc interpolé saccadé immonde, à quelques mouvements ultra fluides, trop fluides, pas naturels pour un brin...

Même si le final s'en sort mieux heureusement.

(Après, on nous explique que Inoue fait de la "roto" de la NBA, une sorte de best-of dans son manga, donc, en un sens, c'est cohérent pour lui de faire de la "roto-motion capture" (oui, c'est sans doute très mal exprimé) pour le passage au grand écran.)

Cette trahison du générique de début qui dessine les personnages sur le papier te promettant une transition du papier à l'écran naturelle, comme si Inoue lui-même avait animé tout le film...

Avant de t'asséner le rendu réel de celui-ci.

Cette eau ultra-réaliste, ce panier de basket de l'Uncanny Valley...

Quand Bounthavy Suvilay explique durant son intervention en début de séance (grâce à laquelle je n'ai pas loupé le début du film) que l'adaptation Tôei des années 90 n'a pas séduit l'auteur à cause de l'anim' saccadée et limitée...

Mais... Mais il a vu son rendu, Inoue ?

Oui, certains mouvements sont dynamiques et fluides, mais dans l'ensemble c'est ultra-saccadé, c'est juste que l'œil s'habitue dans le courant du film.

 

Son montage nolanien qui saucissonne un match d’un match dans le match dans un flashback, avec des séquences contemplatives. Comment casser un rythme parfois pour rien, à la limite de la caricature... Ses narrateurs-commentateurs, ses supporters, ses entraineurs sur le banc, tous les à-côtés encombrants de ce genre de séries qui rendent le tout ultra bavard...

(En plus, sans forcément analyser ou nous expliquer grand-chose pour le coup.)

L'expansion temporelle, c'est donc non.

Ses grosses ficelles de shônen qui datent d'il y a 35 ans, encore dans leur jus. C'est non.

 

Bon point, le film ne se focalise pas sur l'abruti shônen Sakuragi.

Ou encore la musique pêchue, bien rock du groupe 10Feet entre autres (qui a pu collaborer avec Man with A mission), quelques instants de bravoure.

 

Après, bon, dans la salle, les gens se sont éclatés, ils ont rigolé quand ça m'arrachait péniblement un sourire, ça a applaudi pour les belles actions, clairement, définitivement, ce film n'est pas pour moi, même si je le suis seul à ne pas l'aimer.

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