La Cigale et la Girafe (et la chouette, et l'hippopotame aussi...)


Kokia était à la Cigale ce soir pour fêter ses 20 ans de carrière, de retour en France, 8 ans après son dernier concert chez nous.
Le concert a duré à peu près 2h, structuré en deux parties séparés par un entracte.

Accompagnée principalement d'un pianiste et d'un guitariste, Kokia, qui n'a pas changé, est toujours pieds nus sur scène.
Durant le concert, elle explique certaines de ses chansons, certaines paroles en parlant japonais, anglais, et parfois un peu français, avec une prononciation tout à fait appréciables pour ces deux dernières langues.

Elle nous fait tout de suite profiter de sa voix hallucinante et à proprement parler hypnotisante, surtout quand quelques morceaux un peu planants se succèdent, alors qu'on est bien tranquille au chaud dans son siège, et que le public écoute religieusement.
La première partie était marquée par quelques chansons de son projet Tontonton - dôbutsu no ongakukai, dans lequel chaque morceau est empreint de la personnalité d'un animal.
Elle en parle plus en détail ici (vers 13 min) : 


Elle chante donc notamment la chanson de la girafe, jazzy sensuel, que les autres animaux jalousent à cause de son long cou, celle de Madame Hippo (en français dans le texte) qui rêve de chanter à l'Opéra Garnier à Paris, ou la chouette un peu inquiète de voir arriver un visiteur impromptu dans sa forêt avec un titre à l'atmosphère éthérée.
L'occasion de se dire qu'elle imite vachement bien la chouette, en fait.

On peut entendre un aperçu de ces chansons ici, sur le site officiel : 

Des chansons pour les petits et les grands, sans tomber pour autant dans la simple comptine enfantine, qui permettent à la chanteuse de s'essayer à plein de registres différents, là où on ne l'attend pas forcément.

Puis petit entracte, pour aller craquer sur la boutique de goodies, se dégourdir les jambes ou papoter un peu.

Et elle recommence la deuxième partie direct avec du lourd, Chôwa oto 〜with reflection〜, son titre le plus connu, qui a servi de générique au film d'animation de 2006, Gin-iro no kami no Agito, sorti en France sous le titre Origine.

Ce titre complètement mystique tire sa puissance notamment de ses "paroles inversées". La chanteuse invente en effet pour ce titre un nouveau langage, en inversant les syllabes des phrases japonaises.
L'effet est toujours aussi saisissant, surtout en live, et pour ceux qui ne connaissent pas, ça envoûte aussitôt.
Pour se donner une idée, ça donne ça :


En plus de quelques chansons plus anciennes, la deuxième partie du concert est centrée sur son nouvel album, Tokyo Mermaid, qui devrait sortir chez nous le mois prochain si j'ai pas compris de travers.


À la fin du concert, un meet&greet permettait une rencontre avec l'artiste, une occasion sympa de lui dire un mot, en compagnie de quelques anciens membres de l'équipe de Nolife.

Un concert tout doux, qui valait le coup, ne serait-ce que pour la performance vocale de l'artiste, même s'il était savoureux parfois de comprendre en plus les paroles de certaines chansons.
C'était un plaisir de recroiser Kokia.


Merci à 33 Degrees et à Kokia.

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