Je ne connaîtrai pas la peur.


 

Je suis donc allé voir Dune.

Les premiers retours semblent positifs même si je comprends pas vraiment ceux qui disent:

"Je supporte pas Dune, mais je suis quand même allé voir le film..."

Bref...

De plus, l'histoire a bientôt 60 ans et c'est sa troisième adaptation à l'écran.

Même si certains découvriront l'histoire à cette occasion.

Mais bon, en général, si on s'intéresse un peu à la SF, on voit quand même ce que c'est Dune, voire on connait l'histoire.

La marge du réal est donc quand même pas énorme entre fidélité au bouquin et processus d'adaptation.


De mon côté, je m'étais préservé un maximum pour la séance, en voyant arriver le titre "Partie 1" au début du film, je ne savais même pas que le film serait divisé en deux.

Je ne sais pas si c'est un élément qui a beaucoup été communiqué en amont.

Mais c'est assez évident en fait, il y a tellement de choses à dire et à mettre en place...



Le film est déjà bien chargé en 2h30, et Villeneuve décide souvent aussi de rester régulièrement en ambiance, ce qui fait que certains trouvent ça chiant, trop long, pas assez blockbuster boom boom (alors qu'on nous casse les oreilles à longueur de temps sur le formatage Marvel, pour une fois qu'on a quelque chose d'un peu différent...).


Si le tout reste assez sage, il y a quand même un certain risque ne serait-ce qu'à faire le film, surtout à le diviser en deux, sans garantie de voir la seconde partie...

Alors que clairement, on a envie de voir le tout s'installer dans la durée, façon plan des Bene Gesserit sur plusieurs années.

Je ne me suis pas ennuyé un instant, il y avait même des moments de tension, c'était plutôt chouette, mais ce qui pouvait me sortir parfois du film était plutôt technique. Les causes étant réparties, je pense, entre les conditions de la salle et des raisons intrinsèques au film.

Au MK2 Bibliothèque, le film était projeté (du moins pour cette séance ?) dans la salle 12 avec un des plus petits écrans du complexe.

J'ai souvent eu l'impression que l'écran n'était pas assez grand, pas assez immersif.

De plus, le réal aime quand même assez souvent se coller à ses personnages (le pire étant dans les scènes de huis-clos) ce qui donne envie d'avoir plus d'espace.

Je suis pas un fan absolu de l'Imax, et je n'y ai pas pensé pour cette séance, mais clairement, c'est sans surprise qu'on découvre que le réal dit qu'il a pensé son film dans ce format.

À la sortie, j'ai regretté de pas avoir marché quelques minutes de plus pour aller à une séance Imax qui aurait sûrement servi l'image du film, lui aurait donné l'ampleur qu'elle mérite.


Ensuite, le son était trop fort, et Hans Zimmer comme à son habitude nous casse les oreilles sur ses thèmes "inceptionnesques" riche en basses.

Les thèmes plus religieux / mystiques, passent mieux.



Quant au cast, peut-être un peu trop de têtes connues / à la mode, qui font qu'on a parfois du mal à oublier les comédiens pour "voir" les personnages.

N'ayant pas vu Call Me by Your Name ou les précédents films du rôle principal, au moins pour Paul Atréides, je n'ai pas eu trop ce problème, ainsi que pour d'autres têtes connues mais méconnaissables.


Un bon moment de cinéma, une expérience que j'aurais aimé pousser encore plus et effectivement, on veut voir la suite.

Pour ceux qui ne s'y attendent pas, la frustration de cette fin de première partie peut être assez intense, surtout si la licence cosmique ne fait pas long feu.

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