Everest Godfathers


 Quand on parle de Taniguchi, on associe pas le nom forcément avec un suspense vertigineux. 

Peut-être un a priori bête, hein. Surtout que sur le Sommet des Dieux, il n'est qu'au dessin, mais bref...

La version animée, elle, nous plonge bien dans la tension comme il faut.

L'escalade, c'est bien le dernier truc qui me passionne dans la vie, mais l'histoire est prenante, mélange surprenant de Cliffhanger avec Stallone (les boum-boums, les méchants et l'argent en moins, donc en fait, pas tant que ça, si ce n'est un plan potentiellement hommage ? Et encore...), de 127 heures, d'un thriller, et d'une enquête quelconque type Citizen Kane

"Si c'est une femme, je veux savoir son nom. Si c'est un cheval, je veux savoir dans quelle course." 

(Et c'est beau les journalistes qui peuvent se payer 3 semaines à Katmandou pour une pige, ça doit bien payer comme niche...)


Je n'ai pas beaucoup de souvenir du manga, mais quelque chose me dit qu'il y a quand même un sacré travail d'adaptation du tout pour avoir un tel rythme.

Durant tout le film, je me suis dit que l'esthétique, un brin épurée, empruntait décidemment beaucoup à Lastman, avec un "Habu-ldana" assez troublant.

Puis au générique de fin, directeur artistique décors, entre autres : Mikael Robert.

Des décors bien imposants, et majestueux.

D'autant plus que j'étais assez près de l'écran, mais quand même ça m'a fait l'effet inverse de Dune, il y a quelques jours où j'avais trouvé l'écran trop petit, alors que j'étais dans une salle aux dimensions identiques.

Quand l'action se passe à Tokyo, sur quelques plans de la ville, quelques mouvements d'anim', on sent un héritage Kon qui est bien présent.

Autre point surprenant, les dialogues parfaits, naturels, spontanés... Jamais des Japonais ne s'étaient exprimés avec autant de naturel dans une VF, il faudrait arriver à viser ça à chaque fois dans l'idéal pour les anime

(Ce qui implique évidemment que toutes les séries animées japonaises seraient beaucoup mieux si elles étaient produites en France !)


(Non, oubliez, j'ai rien dit.)

On peut noter l'utilisation de "-san" quelques fois pour faire couleur locale et mettre l'emphase sur une politesse. Heureusement, rien de systématique, c'est fait intelligemment, mais ça peut surprendre.


Un très bon moment, très juste, qui a tous les éléments qu'il faut, bien équilibrés pour en faire un super moment.

Bref, bravo à tout ceux qui ont travaillés dessus.



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