Radwimps, Salle Pleyel, 28 mai 2023, Paris


Radwimps, groupe mené par Noda Yōjirō était de retour à Paris après un premier passage à la Flèche d'Or en octobre 2015.

Il y a 8 ans de cela, un an avant que le public français ne découvre Your Name, le groupe était inconnu en France, même s'il jouissait déjà d'une jolie renommée sur l'archipel. 

Le public, 200 personnes, était principalement composé de ressortissants japonais et de quelques valeureux français dont l'équipe de Nolife.

Quand le groupe demande au public de la Salle Pleyel ce soir qui était présent à ce premier concert français, peu de mains se sont levées. Le groupe a pourtant fait salle comble ce soir et joue désormais devant plus de 2000 personnes.

Merci M.Shinkai, sans aucun doute.


D'abord annoncé à l'Élyseé Montmartre, le groupe a donc joué dans une salle plus grande devant la demande. La queue était assez impressionnante pour entrer.

À l'intérieur, il y avait une petite fosse, vite remplie pour les VIP, premiers arrivés, puis le reste des places était assis.

Ce qui donnait une configuration parfois un peu bizarre, pour un groupe plutôt rock. 

Finalement, les titres variaient souvent de genre et d'énergie, ce qui faisait qu'on se levait, avant de se rasseoir, assez souvent. Cela n'aide pas aussi le début du concert qui met un peu de temps à se chauffer surtout sur leurs premiers titres assez récents, moins rock, plus pop, voire électro et v-coder sur la voix du chanteur, mariage pas toujours réussi...

Mais le concert prend tout de suite une autre tournure quand le groupe lance, assez rapidement, Zenzenzensei, un des titres emblématiques de Your Name.

Le piège pourrait alors être de ne proposer qu'un concert "BO Shinkai", ce qui est loin d'être le cas. 

Le groupe varie tout les registres, rock qui a la patate, chanson plus douce, parfois des rythmes ska voire à la limite du reggae... Avec les titres attendus évidemment (même si j'aurais bien aimé Kaishin no ichigeki...), d'autres plus anciens de leur répertoire, etc.


Et surtout, le groupe sait communiquer avec son public. Noda sait jouer avec la salle et la tenir. Le fait qu'ils arrivent à enchainer deux mots anglais naturellement est clairement un plus.

Quelques paroles sont traduites en anglais sur le grand écran derrière eux, voire plus rarement, en français. Le groupe parle anglais et se plie à l'exercice de dire quelques phrases en français.

Mais il n'y a pas que ça, durant un battle musical très chouette, le groupe met à profit sa formation original à deux batteries, et le chanteur s'improvise chef d'orchestre avec le public en tant qu'instrument. Ou quand un pépin technique, électrique, survient en pleine chanson, très douce, qui parle de son futur enfant, Noda gère le tout tranquillement, sans stress apparent. Il en profite pour s'installer au piano et rejouer quelques notes de la musique de Your Name pour combler le tout.



Il ne cessera de s'excuser de l'incident pendant le reste du concert.

Il est également amusé et surpris quand le public entonne Seven Nation Army pour manifester sa joie et son impatience ou tape du pied à faire trembler le sol de la Salle Pleyel. Un vrai échange bon enfant très chouette à voir.

Le management semble aussi assez détendu du média avec une annonce qui demande de ne pas abuser sur les téléphones pour ne pas gêner tout le monde, sans interdiction stricte. Ce qui n'empêche pas certains, comme toujours, de s'appesantir un peu trop, mais tout le monde a son petit souvenir puis profite des chansons.

Le concert se termine au bout de presque 2h, par les chansons de Your Name et de Suzume... 

Avant que le groupe ne finisse sur un rappel composé de 3 titres dont un titre de la BO de Your Name, et Iin desu ka.

Il fait très chaud en fin de concert, tout le monde est debout dans la salle, conquis. Le groupe repart avec quelques images du public chauffé à blanc dans une salle blindée qui chante en chœur quelques paroles de leurs titres les plus connus et promettent de revenir à Paris, avant que 8 ans soient écoulés.

Noda plaisantant qu'il aurait alors 45 ans et ne pourrait sans doute plus autant se dépenser sur scène.




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